En route pour deux jours de ski du côté Italien du Valais. Et plus précisément dans le Valpelline. Je retrouve Thomas au fayet puis nous filons à Aosta pour enfin remonter la vallée du Valpelline. Au départ du lac des Places de Moulin qu’il faut longer un moment, nous remontons la combe d’Oren pour joindre le refuge Collon, carté sous le nom de Nacamuli.
Arrivé au niveau du refuge, un couloir attire notre attention. Il se trouve juste en dessous de la Becca Vannetta. Il nous reste un peu de temps, nous décidons d’aller y jeter un coup d’œil.
Le couloir évident sous la Becca Vannetta
Lorsque nous arrivons à l’entrée du couloir, nous notons une quantité de neige importante. Le vent fort d’hier et d’aujourd’hui qui s’écoulait le long de la paroi de gauche du couloir a déposé une quantité importante de neige. Thomas cherche un point d’ancrage pour pouvoir me sécuriser avec la corde. Pendant ce temps, je titille l’accumulation avec le bout des mes skis pour essayer de purger l’affaire. Soudain, la plaque se décroche juste sous mes spatules et dévale tout le couloir en emmenant avec elle toute la neige fraîche du couloir. Plus d’inquiétude, je m’élance. La neige est bien dure. Le premier virage est toujours délicat à déclencher puis ensuite tout roule.
La sortie du couloir sous les rafales de vent
Le refuge n’est plus très loin, nous nous empressons de le rejoindre pour préparer la journée du lendemain.
Le lendemain, départ 7h00. Nous remontons en direction du col Collon puis bifurquons à droite juste après la Vierge. L’objectif est de skier les pentes de la pointe Kurtz jusqu’au haut glacier d’Arolla.
Descente sur fond de Dent d’Hérens
Nous rejoignons l’itinéraire de la Haute Route Chamonix – Zermatt. Les skieurs provenant de la cabane des Vignettes ne sont pas encore là. Nous remontons le haut glacier d’Arolla en direction du col du Mont Brulé.
En revanche, deux skieurs qui ont passé la nuit à la cabane des Bouquetins sont déjà dans l’ascension du col. La trace est faite.
L’objectif est enfin en vue. La Tête de Valpelline. Nous quittons la Haute Route qui, elle, se dirige vers le col de Valpelline. L’ascension est longue. Nous cheminons entre les crevasses.
Sur le haut glacier de Tsa de Tsan
Au fond, Mont Brulé et Grand Combin
Tête Blanche et l’arête sud de la Dent Blanche
Enfin le sommet de la tête de Valpelline. Nous découvrons la vue à couper le souffle de la Dent d’Hérens et du Cervin. Nous contemplons les hauts sommets du Valais. Malheureusement, un hélicoptère effectue des rotations toutes les 10 minutes pour évacuer le matériel de la patrouille des glaciers qui passait par Tête Blanche il y a une semaine.
Nous amorçons la descente vers le col de la division. La neige est plutôt compactée par le vent mais nous trouvons quelques carrés de neige plus légère.
Descente de la tête de Valpelline
Au col de la division, un court passage délicat de désescalade nous demande de l’attention pour rejoindre les chaines. Ensuite, nous n’avons plus qu’à longer les chaines pour rechausser les skis 70 mètres plus bas.
Nous glissons sur une neige réchauffée par le soleil jusqu’au refuge Aosta.
Les chaines du col de la Division
Nous saluons le gardien du refuge et continuons notre descente le long de la vallée au pied du glacier des Grandes Murailles. Nous déchaussons à plusieurs reprises et enfin arrivons au refuge Prarayer. Il ne nous reste plus qu’à marcher une nouvelle fois le long du lac des Places du Moulin pour arriver au parking.
Le Valpelline offre de nombreuses possibilités de randonnée à ski. Nous notons aussi beaucoup de couloirs et de pentes raides. Quant aux refuges, l’accueil y est excellent. Le refuge Prarayer a l’air d’être très confortable.
A bientôt