Du Grand Mont ou encore de la pointe du Dard, notre regard ne peut se détourner de ces montagnes, si lointaines, si sauvages. Souvent vierges de traces, on imagine y tracer nos itinéraires remontant ce long vallon de Comborsier, ou bien cette combe raide jusqu’au col marqué des Besaces. Cette année, les remontées mécaniques sont fermées. Il est encore plus difficile d’y accéder. Minimum 1000 mètres de dénivelé positifs à remonter sont nécessaires avant de pouvoir s’élancer dans la vaste cuvette des lacs des Tempêtes. C’est à cet endroit que les choses sérieuses commencent. Il ne reste plus qu’à mettre en application les tracés imaginés quelques jours auparavant.
La longue série de conversion commence et doucement, elles nous portent aux pieds des deux impressionnantes tours des Besaces. L’ambiance y est alpine et quelque peu sauvage.
Cette combe nord nous promet d’agréables surprises pour la descente. Notre imagination fulmine et déjà, nous sentons la neige déguerpir de sous nos skis et venir caresser nos joues froides.
Le col est enfin atteint, et les 1500 mètres de dénivelé se font sentir dans nos cuisses. Il est grand temps de redescendre. La neige est telle que nous nous étions imaginés, fameuse. Seuls au monde, nous laissons nos traces éphémères en guise de signature, et imaginons la jalousie des randonneurs nous regardant du sommet du Grand Mont.
La vigilance est de mise pour le retour, les heures ont passé. Néanmoins, le ski pour rejoindre le barrage de Saint Guérin y est encore excellent.
Bravo Jean, cette randonnée est loin d’être “donnée” en ces temps de crise sanitaire.
Et puis, ça y est! Nos skis ont enfin effleuré cette montagne qui hante notre imaginaire depuis un petit bout de temps! 🙂