Grand Combin, arête du Meitin : François Hivert

Le plan initial était l’arête sud de la dent Blanche. A notre grand regret, il n’y avait plus de place au refuge du même nom.
C’est donc sur le Grand Combin et son arête du Meitin que nous avons jeté notre dévolu. L’itinéraire semble intéressant et très montagne. En effet, d’après certains retours, de nombreuses chutes de pierre se produiraient. La cause? Les cordées qui sortent de l’itinéraire et se retrouvent dans du terrain scabreux. Bien se renseigner et préparer l’itinéraire est la clé de la réussite de cette course. C’est donc rigoureusement que Grégoire et moi préparons l’itinéraire le soir au refuge. La gardienne de la cabane de Valsorey, Isabelle, nous prodige les dernières informations plus que précieuses.
La stratégie d’ascension est simple: être la première cordée. D’autant plus qu’une dizaine de cordées convoitent le même itinéraire. C’est donc déterminés, qu’à 4H00 du matin, nous quittons le refuge les premiers. Après un petit Aller-Retour express au refuge (petit oubli d’équipement), c’est dans l’escalade du premier ressaut que nous reprenons la tête de ce florilège de loupiotes serpentant sur la sombre arête du Meitin. L’efficacité de notre cordée nous permet de sortir au Combin de Valsorey 2H40 après avoir quitté le refuge. Le Combin de Grafeneire sera quant à lui avalé en 30 minutes. L’efficacité redoutable de Grégoire dans toute l’ascension nous permet d’aborder la descente dans de très bonnes conditions et d’arriver dans le bas de l’arête (face sud ouest) encore dans l’ombre. Une fois au refuge de Valsorey, Grégoire propose une dégustation de Comté, accompagné d’une bonne bière, afin de reprendre des forces pour la longue descente (du refuge) qui nous attend.
Bravo à toi Grégoire, ce fut une ascension pleine d’enseignement.

Vous trouverez ci-dessous une brève description de l’itinéraire de l’arête du Meitin.

TOPO

L’arête se décompose en 4 parties bien distinctes (Itinéraire n°4 sur la photo):
→ L’accès à l’arête par la face sud ouest. Tenir l’horaire de la course est impératif pour éviter une descente trop tardive (en cas d’aller-retour).
→ 1 er ressaut. Haut de 350 mètres, Il faut bien ouvrir les yeux (ou plutôt allumer sa frontale) pour capter les subtilités du cheminement indiquées par de nombreuses broches scellées. Sous le toit, une traversée pleine droite permet de sortir du ressaut.
→ 2 ème ressaut. Après une traversée de 150 mètres sur la droite à son pied, il faut grimper un couloir verglacé pour joindre une brèche à la base du petit gendarme en rive gauche. La broche se découvre au dernier moment.
→ 3 ème ressaut. Le plus court, le cheminement est évident.

Une fois au Combin de Valsorey (croix), une courte mais raide arête en neige mène au sommet du Combin le plus haut, celui de Grafeneire (4314 mètres d’altitude).

L’itinéraire est plutôt bon. Néanmoins, une erreur de cheminement pardonne moyennement tant il y a de pierres instables. Attention donc si des cordées sont engagées devant.

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