Quelle course cette arête Forbes au Chardonnet! !
Une course complète comportant une réelle approche glaciaire, de la pente de neige, de la pente de glace, des passages techniques en glace, des passages techniques en rocher, et une descente longue et complexe.
L’idéal est d’arriver sur l’arête rocheuse au moment du lever du soleil, on bénéficie alors d’un spectacle extraordinaire. L’horizon se colore et le granite devient or.
L’ensemble de la course semble en condition moyenne avec des passages nécessitant l’utilisation des deux piolets, et une descente en neige très dure voir en glace.
Nous décollons du refuge Albert 1er à 1 heure 45 du matin. La nuit est claire, nous distinguons la silhouette du Chardonnet. L’approche glaciaire semble une éternité pour arriver au pied de la Bosse. Nous avançons bon train, et Anne Lise et Luc sont plus que motivés. Nous remontons le premier raidillon sans difficulté, il y a des bonnes marches. Ensuite, nous arrivons au pied de la Bosse. Nous attaquons cette première difficulté avec détermination. Il y a 20 mètres de glace, seules les pointes avant de nos crampons mordent. Nous prenons enfin pied sur l’arête rocheuse et nous sommes cueillis par un spectacle hors du temps.
Je vous laisse vivre le reste de la course en photo 🙂
Le franchissement de la rimaye au dessus de la bosse
Le soleil nous réchauffe enfin
Une pause le temps du lever de soleil
Les montagnes alentours se découvrent
Des alpinistes sortent de la fameuse bosse
Doucement, nous avançons sur l’arête
Nous contournons les gendarmes toujours côté Tour
La descente est complexe. Le premier couloir est en neige très dure avec des passages en glace. Je mouline Anne Lise et Luc de becquets rocheux en becquets rocheux. Nous arrivons enfin sur du cailloux. Nous désescaladons jusqu’aux rappels. Les 2 rappels de 25 mètres nous déposent sur la scelle neigeuse du col supérieur Adams Reilly. La concentration est toujours de mise car la neige est dure comme du Béton.
Puis, nous arrivons à la rimaye. Un saut de 1 mètre nous permet de la franchir. La grande et large crevasse barrant notre chemin se passe par un étroit et fin pont de neige provoqué par une coulée de neige.
Nous gagnons nos traces du matin sur le glacier du Tour pour enfin revenir au refuge.
Le glacier du Tour depuis le refuge Albert 1er
La boucle est bouclée! 10 heures refuge à refuge! Quelle course! Un immense bravo à vous Luc et Anne Lise, c’est mérité 🙂
A très bientôt