Sur une charmante idée de Clément, nous partons à la découverte des contre-forts nord de l’aiguille de la Pennaz. Un “Beaufortain” que nous n’avons pas l’habitude d’arpenter tant il est chronophage de s’y rendre depuis Beaufort. Mais aujourd’hui, c’est l’occasion d’aller jeter un coup d’œil sur cette montagne, confinement oblige!
Notre objectif est de remonter puis skier ce couloir évident qui serpente au milieu des piliers de la Pennaz.
Source Fatmap
Perdu au milieu des piliers nord de l’aiguille de la Pennaz
Notre périple commence de la Ruelle où il est maintenant possible de monter en voiture (merci Gaston). Cela nous épargne une première montée fastidieuse sur les pistes de ski depuis Belleville. Direction les alpages de Bolchu puis le col de la Fenêtre qui sera notre point de bascule.
Nous basculons de l’autre côté du col. Il est 9h30 et la neige est déjà bien ramollie! Le retour par ici s’annonce épique. Bref, nous continuons notre chemin sous les dolomitiques piliers de la Tête de la Cycle puis sous le col du même nom.
L’objectif en vue, nous glissons jusqu’au pied de la pente Nord Est qui rôtie tranquillement sous l’assaut du soleil devenu récemment printanier. Nous l’engloutissons en quelques conversions tant que le degré de pente nous le permet.
Puis, les conversions devenues trop “touchy” à notre gout ,nous nous engouffrons dans l’étroit couloir, ski sur le sac et crampons aux pieds.
L’étroiture est barrée d’une marche rocheuse qu’il faut négocier par la gauche. 10 mètres d’escalade mixte nous dépose sur la partie supérieure du couloir encaissé. Pour la descente, nous opterons pour le même procédé, désescalade. Le niveau d’enneigement (pour ne pas dire la fougue de notre jeunesse un poil essoufflée) ne nous inspire pas un saut de barre. Il y a aussi un relais rive gauche (2 pitons + 1 câblé).
Le couloir bute sur un ressaut rocheux juste sous la brèche de sortie. C’est ici que notre aventure se termine pour nous humbles skieurs. L’alpiniste, lui, aurait eu un malin plaisir à continuer. Nous tournons donc les spatules non sans mal après un travail colossale de terrassement.
Le début du couloir fait 1,73 mètres de large, pile la longueur de mes skis. Ceux de Clément mesurent 1,78 mètres. Une partie de dry ski commence pour lui. Le couloir s’élargit et nous pouvons enfin lâcher les watts… Sans oublier la désescalade évidemment 😉
Le retour au col de la Fenêtre s’effectue moins pire que prévu. La neige n’a pas encore fini sa cuisson.
Merci Clément pour le partage de la session, toujours un réel plaisir de glisser à tes côtés.